
Les présidents sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, libérien, Joseph Boakai, et gabonais, Brice Oligui Nguema, ont été reçus à Washington pour une rencontre consacrée officiellement à des questions commerciales, d’investissement et de sécurité.
La rencontre intervient ainsi quelques jours après le démantèlement officiel de l’Usaid, l’agence de développement international, qui apportait son soutien à de nombreux pays d’Afrique et au moment où l’administration Trump a décidé de fortement réduire sa contribution à l’aide internationale.
Les cinq présidents africains invités sont ainsi à la tête de pays riches en minerais, notamment en or ou en terres rares, des composants critiques pour l’économie mondiale, particulièrement les appareils électroniques ou les véhicules électriques.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump prône une diplomatie fondée sur des principes transactionnels et a mis la question des minerais au centre des négociations avec de nombreux Etats étrangers, comme avec l’Ukraine ou dans le cadre de l’accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.
L'impression d'un "entretien d'embauche".
Lors d’un tour de table préliminaire, les dirigeants ont pour beaucoup vanté à la fois leurs pays respectifs.
“Nous avons des minerais rares, des terres rares. Nous avons du manganèse, nous avons de l’uranium, et nous avons de bonnes raisons de penser que nous avons du lithium et d’autres minerais”, a déclaré le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. Son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a lui “tenu à rassurer tous les investisseurs américains sur la stabilité politique”… Encensant les qualités de golfeur du président américain, il lui a aussi suggéré d’investir dans la création d’un club au Sénégal. “Le Gabon est un pays riche”, a déclaré de son côté le président Brice Oligui Nguema, avant d’ajouter: “Nous sommes plus de 2 millions d’habitants avec une grande diversité de matériaux bruts. Nous voudrions que ces ressources soient exploitées”.
En parallèle de ces discussions commerciales, rapporte The Wall Street Journal, Washington a tenté de convaincre les cinq chefs d’Etat d’accueillir chez eux des personnes faisant l’objet d’un ordre d’expulsion des Etats-Unis, mais que leur pays d’origine a refusé de reprendre.
Un peu de respect "Mister President"!
Cette visite de ces cinq chevaliers voulant devenir “Mousquetaires” s’est poursuivi par un déjeuner pendant lequel Donald Trump a montré son manque de respect pour les Africains d’une part en interrompant le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en l’intimant d’être bref et concis… ou encore plaisantant sur la jeunesse de Bassirou Diomaye Faye qui est plus “âgé que son look” après que ce dernier tentait de rassurer les investisseurs américains sur la stabilité politique de son pays et sur son environnement réglementaire favorable. Sans compter ses riches ressources en pétrole et gaz naturel.
D’autre part le locataire de la Maison Blanche sise sur la Pennsylvania Avenue et leader du “Maga” a démontré son inculture en s’émerveillant devant l'accent du président libérien à propos de son “bon anglais”, ignorant que le Liberia est un pays crée par des anciens esclaves et descendants d’esclaves libres originaires des Etats-Unis, qui ont fait le retour vers le continent mère.
Si aucun accord n'a encore été conclu à ce stade, Donald Trump a de nouveau fait part à ses invités de son changement radical de doctrine: les investissements privés plutôt que l'aide internationale. Ce qui consiste à mettre en place des partenariats portant sur les ressources souterraines. Un moyen aussi de concurrencer son grand rival sur le continent africain: la Chine.
Et si...
Un moment marquant de ces différents moments protocolaires reste la photo marquant la fin du marathon protocolaire de nos chefs d’états africains. Celle-ci n’est pas une simple maladresse protocolaire. La photo résume à de manière claire une hiérarchie implicite et brutale, celle d’un monde où l’Afrique, toujours représentée mais rarement actrice, doit se conformer à la scénographie du dominant. Trump y trône avec cette morgue propre aux riches incultes, entouré de dirigeants qui cautionnent malgré eux, par leur présence figée, l’idée d’un ordre diplomatique déséquilibré.
Nous pouvons légitimement poser la question de savoir pourquoi ces leaders d’Afrique ont toléré pareille mise en scène en Afrique qui peut être vue comme une humiliation subie mais qui se transforme en résignation, presque une “norme”.
Ce qui est incongru est que la majorité de ces présidents sont élus sur la base d’un programme estampillé “RUPTURE”. Ces chefs d’État africains auraient pu décliner cette visite collective et “exiger” des entretiens bilatérales ou encore “refuser” d’offrir à leurs populations respectives cette disposition humiliante. Ils auraient simplement pu s’asseoir. Rien de dramatique ne se serait produit. Mais cet acte simple aurait marqué une vraie rupture et cela aurait rompu avec cette mise en scène récurrente d’une Afrique toujours en attente, toujours reconnaissante. Une Afrique qui ne prend jamais l’initiative de son image.
Kamby Bilongo, (Stagiaire)
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