
À l’Ouest, à Dschang plus exactement, la maison du recteur de l'université, la maison du parti, et d'autres lieux symboliques ont été incendiés. Le jour même du scrutin, le nord a également été en proie à des soulèvements populaires.
Au lendemain des élections au Cameroun, des informations faisaient état de violences post-électorales qui avaient débuté le jour du scrutin dans certaines villes (comme Garoua, Douala, Limbé, etc.). Des manifestations, des émeutes et des arrestations ont été signalées. Malgré les déclarations se voulant rassurantes des autorités, le scrutin s'est déroulé dans un contexte de préoccupations persistantes concernant l'équité, la transparence et la sécurité, notamment dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à la crise séparatiste. Le Ministre de l'Administration territoriale avait mis en garde contre toute tentative de "semer le chaos" et avait affirmé que l'élection s'était déroulée "sans incident majeur" dans l'ensemble.
Même plus peur!
Le sentiment nouveau qui pouvait se voir dans ce contexte lourd et insurrectionnel, est la résilience du peuple qui n'a plus peur. Ou du moins, c'est le cas d'une part croissante de la masse populaire. Les voix se délient, tant dans les rues, que sur les réseaux sociaux, où les Camerounais échanges ouvertement sur leurs frustrations et difficultés quotidiennes liés à la gestion des territoires notamment.
Une nouvelle société citoyenne voit le jour.
Les Camerounais on déjà tellement perdu, que beaucoup savent, qu'ils n'ont plus rien à perdre sauf la possibilité d'arrêter de perdre.
De toute l'histoire du Cameroun, ces élections doivent bien êtres les premières durant lesquels des "monsieurs et madames tout le monde" se sont levés dans l'anonymat, pour rejoindre pacifiquement leurs bureaux de vote, afin d'accomplir leurs devoir citoyen, mais pas que.
En effet, ils sont allés porter leurs voix et s'assurer par la surveillance attentive du scrutin jusqu'au dépouillement, que cette voix ne soit pas travestis.
Malgré l'attente de la promulgation des résultats officiels, cette nouvelle attitude du peuple face à ses devoirs de citoyen marque un tournant décisif pour la suite de la vie civil et politique du Cameroun.
Les vrais opposants de l'heure, sont désormais, ceux qui s'opposent à la clameur populaire qui appelle aux changements à corps et à cris. Ce que semble attendre le peuple n'est pas un changement, mais un ensemble de réformes qui conduiront au changement radical tant attendue.
Toutefois comme dans toutes luttes, il y a des peurs, il y des fourvoiements et des trahisons. Mais que cela ne couvrent pas les cris de libertés qui sortent des forêts et des savanes, des montagnes et des littoraux.
Libres, libres, libres. Le peuple, malgré les tentatives de corruption et d'oppression à été libre de penser et de choisir.
À voir si ce choix sera respecté.
Le Lion qui parle.
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