
Pour la deuxième fois en cette année 2025, la Caravane des Auteurs Africains et de la Diaspora reprend la route. Cette fois-ci, direction le parlement européen de Bruxelles.

Selon Alassane KAMARA, fondateur et Président de cette plateforme qui réunit des auteurs aux origines diverses, cette initiative se veut d’être une locomotive pour la promotion du livre et des auteurs de la diaspora africaine en France et ailleurs.
La première sortie de cette jeune organisation eut lieu dans le cadre de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afrodescendante célébrée à Madrid en janvier 2025 à l’initiative de la Marraine des auteurs africains, Mme Paulette CORREA, Présidente de l'association “Dekkal Thiossane”.
L'équipe a eu doit à un accueil chaleureux et dynamique du bureau et des membres de l’ASIS, association espagnole qui œuvre pour l’insertion et la promotion culturelle.
ʺLa JMCA a été notre première étape, notre premier bivouac dans ce désert fertile où nous aurons à semer aux quatre ventsʺ. Poursuit M. KAMARA.
Le Congrès de la Paix 2025, qui se tient à Bruxelles à la place des institutions Européennes les 19 au 20 septembre 2025, s’annonce pour les caravaniers de la CAAD comme un rendez-vous majeur. Une occasion pour les auteurs de trouver une solution au renforcement des initiatives existantes sur la Paix. Car comme le souligne Vaddana KEO, Fondatrice et Présidente de KOKEO, ʺDans un monde où les repères matériels semblent dominer nos vies, il est parfois difficile de se souvenir que la vraie richesse n’est pas ce que l’on possède, mais ce que l’on protège et partageʺ.
Ainsi, ce congrès dont le thème est: ʺL’économie globale pour un monde de paixʺ devra rappeler qu’il existe une richesse invisible qu’on oublie souvent et qui est pourtant en nous tous: la bonté et la générosité de cœur.

Littérature africaine et économie globale pour un monde de paix.
Le lien entre la littérature africaine et l'économie globale pour un monde de paix est à la fois indirect et profond. Bien qu'il n'existe pas de champ d'études ou d'événement unique portant ce nom, la littérature africaine est un lieu de réflexion essentiel sur la manière dont les dynamiques économiques mondiales façonnent le continent, et comment ces dynamiques peuvent, ou non, mener à un monde plus juste et plus paisible.
Donc, la présence des auteurs de la CAAD à ce congrès revêt tout son sens car la littérature d’Afrique comme les autres est un miroir des déséquilibres économiques
De nombreux romans et essais africains servent de critique puissante des systèmes économiques mondiaux. Ils ne se contentent pas de décrire la pauvreté ou le sous-développement; ils en explorent les causes profondes qui ont pour noms: colonialisme, néocolonialisme et unipolarisation du monde des affaires. Des auteurs comme Chinua ACHEBE ont montré comment les structures économiques coloniales ont été maintenues après les indépendances, perpétuant ainsi l'exploitation.
Alors que l'économie globale se concentre sur les chiffres et les flux de capitaux, la littérature africaine recentre la discussion sur l'être humain. En racontant des histoires de vie, elle donne un visage aux statistiques de la pauvreté, du déplacement et de l'exploitation. En mettant en lumière la dignité des personnes, leur résilience et leurs souffrances, la littérature est un outil puissant pour cultiver l'empathie, un ingrédient fondamental pour construire un monde de paix. Elle rappelle que le but ultime de l'économie ne devrait pas être la croissance pour la croissance, mais le bien-être et la justice pour tous.
Le Congrès de la Paix 2025 réaffirme ainsi que la responsabilité économique et la responsabilité sociale sont indissociables. C’est un appel lancé aux dirigeants et investisseurs à faire de la bonté et de la générosité des priorités stratégiques, véritables moteurs d’engagement interne et de prospérité collective.
Bacary Goudiaby
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